- Avec Yann Lambiel, Joseph Gorgoni, Aliose, Anahy et Mané
- 1h30
- DÈS 7 ANS
- TARIF DE 28.- À 78.- CHF
- Chanson
Il ne jouait pas du piano debout, ni ne se flattait d’accumuler les groupies, Lui, Michel Berger (1947-1992), accumulait les tubes, les hits, comme on dit, donc les succès. Un visage d’ange, avec sa crinière bouclée, et puis ce petit grain de voix, ce sens de la mélodie. Imparable. Il n’est pas non seulement libre, Diego – pardon, Michel – mais il est doué. Elle est là, Ella (Fitzgerald), cette immense chanteuse de jazz américaine, dont on ressent le groove dans tellement de chansons de Michel Berger.
Il n’avait besoin de personne pour créer. À part ses muses, dont Véronique Sanson, puis France Gall. Ce sont ces quelques mots d’amour qu’il va distiller au fil de ses chansons, entre accords et désaccords. Sa drôle de vie. Fils de parents aux parcours fameux, mais meurtris par les aléas de la douleur. Donc il survit, avec ses préférences et son ultime révérence, malgré lui, épuisé, d’une crise cardiaque.
Il n’était pas de cire, il aimait le son et courait après le temps. Sa grande déclaration, ce sera Starmania. Le double album sort en 1978. La version scénique de cet opéra-rock se déroule en 1979, au Palais des Congrès, à Paris. Il voulait «chanter pour ceux qui sont loin de chez eux», avec cette envie de défendre l’humanité, comme le chanteur Daniel Balavoine. Au bout du compte, hélas, ce sera le paradis blanc. La fin. Fini de résister.
Au Théâtre du Jorat, le groupe a capella Voxset, avec des musiciens et des invités, lui rend un légitime hommage, trente ans après sa mort. Il était celui qui chante. Il l’est encore.