- Une création de Benjamin Knobil, Francesco Biamonte et Boulouris
- Durée 1h30
- Dès 12 ans
- de CHF 18.– à CHF 58.–
- Théâtre musical
Reporté au je 26 août à 20h (à la place du 27 mai)
C’était il y a 100 ans. La Première Guerre mondiale s’achève. L’Empire ottoman tombe en pièces. L’Asie Mineure est déchirée. Turcs et Grecs sont en guerre de 1919 à 1922. Un million et demi de Grecs, dont des communautés qui vivent depuis toujours à Istanbul ou Izmir, en sont chassés. De milieux divers, tous se retrouvent dans la misère au Pirée, le port d’Athènes.
C’est dans ce climat de survie que se développe le Rebetiko : une musique de tavernes et de bordels qui fait fusionner des éléments ottomans, d’Asie Mineure, balkaniques, séfarades ou des Cyclades. Le chanteur de Rebetiko devient un genre de clochard céleste, bon et malicieux. Il chante des chansons d’amour, de prison, d’alcool ou encore de jeu. Bientôt, certains de ces artistes prennent de nouveaux navires. C’est à New York qu’ils enregistreront leurs chansons dès les années 1920.
Comme le dit Francesco Biamonte, l’un des initiateurs de cette création, « cette histoire nous renvoie à la tragédie, toujours en cours, de l’exil et des migrations méditerranéennes. Le Rebetiko est une musique de transgression et de subversion, avec ses chansons de drogue interdites par la dictature du général grec Metaxas, et son caractère insupportable aux Nazis qui l’interdisent entièrement dès leur occupation de la Grèce en 1941. »
Prévue initialement en septembre 2020 à Mézières, cette création a finalement pu voir une première fois le jour à la même période, mais au Théâtre de l’Octogone, à Pully. De la musique et du chant, bien sûr, d’une rare puissance émotionnelle, mais aussi des séquences dansées dans une atmosphère parfois tribale et de bout en bout fascinante.