- de Stéphane Albelda / Cie Théâtre du projecteur
- Durée 1h50 sans entracte
- Dès 13 ans
- Tarif de CHF 28.- à 58.-
- Théâtre musical
Lorenzo Mangiacuore est un artiste de cirque napolitain. Blessé de la guerre 14‑18, il perd l’usage de ses bras et son visage est grièvement touché. Il fonde alors son propre cirque : Il Grande Circo Mangiacuore. Les proscrits de la nature et les mutilés de guerre y trouvent une seconde chance. On y croise tour à tour une femme à barbe, un homme‑loup, une Lady rescapée d’un accident de voiture, un clown inquiétant, un directeur morphinomane, un vieillard muet, mémoire silencieuse d’une histoire abracadabrante, ainsi qu’une jeune fille, toute désignée pour jouer, soir après soir, l’éternelle victime innocente. Mais Lorenzo a aussi une famille. Clara, brillante écuyère, est amoureuse du beau
Tonino…
Sur un mode burlesque et métaphorique, traversé de chansons, Circus raconte la tragédie souterraine de la famille Mangiacuore dans une période chahutée par le fascisme. Entre vérité et illusion, chaque personnage joue son numéro sur la piste aux étoiles. Que se cache‑t‑il sous les paillettes ?
« Les monstres existent vraiment, les fantômes aussi…Ils vivent en nous, et parfois ils gagnent… » Stephen King
« Une énigme qui trouve son orginie lointaine dans un drame de la seconde guerre mondiale en Italie, une enquête qui se déploie dans un intermonde où d’aimables monstres côtoient les codes du cabaret et du cirque. Construit dans la complicité entre l’auteur Stéphane Albelda et le metteur en scène Jean-Gabriel Chobaz, le spectacle vous entraine dans un voyage que vous n’oublierez pas. Autour de Lilith Rose l’orpheline-médium en quête d’une sombre vérité et de Renfield, directeur du cirque Mangiacuore, théologien amateur et aliéniste auto-proclamé, se déploie une petite communauté d’âmes perdues. Dans un texte ciselé et de parties chantées pleines d’humour et de tendresse, vous assisterez aux escarmouches entre ces figures tératologiques attachantes. Servies par une distribution parfaite, les biographies cabossées des personnages sont déroulées dans un mélange de formes dont Chobaz a le secret. On ne peut pas s’empêcher de penser à Fellini, Charcot et ses émules en psychopathologies, ou encore au Freaks de Rod Browning. A l’image du magnifique texte de la chanson de Lycos, le loup-garou mélancolique, on se laisse entraîner dans une “anamorphose de songes et de psychoses”, une tension dramatique qui vous tient en haleine jusqu’au dénouement de l’énigme, qui est aussi une revanche sur le mensonge et la lâcheté.» Alain Kaufmann, directeur du ColLaboratoire de l’Université de Lausanne
« L’étrange et l’ordinaire se mêlent dans le Naples des années 60 au «Grande Circo Mangiacuore». C’est dans une atmosphère mystérieuse que la jeune Lili, en quête de vérité, côtoie les «monstres», qui se drapent de rouge et se produisent, jour après jour, dans le grand cirque de leurs illusions… Laissez-vous prendre par la musique et les étoiles, écoutez bien le vieil homme qui se tait…» J. Vouilloz, Professeur
« C’est l’épopée fantastique de l’histoire d’un cirque. À nul autre pareil, il présente des artistes atypiques. Très beau texte écrit par Stéphane Albelda qui éclaire sur les sentiments mélangés entre l’attirance et la répulsion qu’inspire ses personnages. Un monde en marge, un monde plus qu’humain. Cela brasse les tripes du spectateur qui se met peu à peu à la place des protagonistes. Superbe palette de comédiens, magnifiquement maquillés. Il faut oser faire la mise en scène d’un tel spectacle pour parvenir à donner, comme Jean-Gabriel Chobaz, la magie inégalable du cirque.» Marie José Imsand, peintre et photographe